Face à l’urgence climatique et aux nouveaux objectifs fixés par l’Union Européenne — dont la neutralité carbone d’ici 2050 —, l’immobilier et les programmes neufs doivent se réinventer. Des constructions écologiques commencent à voir le jour partout en Europe. Plus durables et respectueuses de l’environnement, les immeubles écologiques de demain suivront un cahier des charges toujours plus précis, avec des contraintes de construction et d’exploitation. 


Comment seront les immeubles du futur ?


L’Agence pour la Transition écologique (ADEME) a publié un rapport sur l’évolution de l’habitat d’ici 2050. Elle prévoit une importante hausse démographique : d’ici 2050, la France pourrait compter plus de 72 millions d’habitants. Plus de la moitié d’entre eux résideront dans des ensembles collectifs.


Face à ces prévisions, l’importance de repenser l’habitat collectif s’impose. De plus en plus de programmes neufs s’inscrivent dans une démarche d’immobilier écologique. Ainsi, les immeubles du futur seront innovants sur trois aspects : 

  • L’écologie ; 
  • La création d’espaces partagés et la modularité des logements ;
  • La connectivité et la domotique.

 

À quels besoins devront répondre les immeubles du futur ?


Les constructions de demain devront s’inscrire dans une démarche de respect de l’environnement pendant toute la durée de leur exploitation, mais aussi pendant leur phase de construction. 


Les immeubles du futur s’imposeront comme un investissement responsable et écologique. Ils seront construits selon un modèle d’architecture bioclimatique. Celle-ci implique de choisir savamment le site de construction pour bénéficier des atouts de son environnement. Ainsi, les immeubles écologiques opteront pour des zones ensoleillées et peu humides, qui seront plus faciles à chauffer.   


Ils seront également conçus à partir de matériaux écologiques ou recyclés, tout en tenant compte du principe d’économie circulaire (grâce à la réduction du gaspillage et des déchets et au réemploi des matériaux notamment). 


Labellisés bâtiment bas carbone, pour l’exemplarité de leur empreinte carbone et leur faible émission de gaz à effet de serre, ils seront aussi des habitats passifs, voire autosuffisants en énergie, et utiliseront principalement voire uniquement des énergies vertes. 


Face à l’évolution démographique, ils devront également comprendre des espaces partagés pour des questions de gain de place et d’économies d’énergie. Inscrits dans une démarche durable, ils seront évolutifs, pour répondre aux besoins des différents occupants, au fil du temps. 

 

Aussi, ces immeubles du futur seront aussi intelligents et connectés pour assister l’homme dans sa démarche éco-responsable.

 

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Quels matériaux pour les immeubles du futur ?

 

Les bâtiments écologiques doivent adopter une démarche respectueuse de l’environnement dès leur construction. Pour réduire au maximum leur empreinte carbone, ils devront miser sur des matériaux non polluants et écologiques, mais surtout durables et résistants aux aléas climatiques.


Certains immeubles du futur ont déjà vu le jour. La plupart d’entre eux utilisent des matériaux biosourcés et renouvelables comme la paille, le chanvre, le bois, ou le liège. 
De nouveaux matériaux présentent également de vraies opportunités pour l’immobilier de demain. C’est notamment le cas d’un nouveau type de béton. Autorégénérant, ce béton « vivant » est mélangé à des bactéries qui comblent les fissures dès qu’elles apparaissent. 


Les nanomatériaux représentent également le futur des matériaux utilisés sur les chantiers. Parmi eux, le graphène, très léger et extrêmement résistant, pourrait aider à construire des immeubles plus robustes, en utilisant deux fois moins de matériaux.


Plébiscités pour leurs excellentes performances en matière d’isolation thermique, les aérogels, que l’on trouve notamment dans les batteries, pourraient aussi faire leur entrée dans le secteur du bâtiment d’ici quelques années.
 

Les immeubles du futur seront-ils autosuffisants en énergie ?


De plus en plus d’écoquartiers et de projets d’envergure ont germé ces dernières années. À New Delhi, l’imposant projet Hyperion, imaginé par deux architectes (le Belge Vincent Callebaut et l’Indien Amlankusum), sera composé de capteurs solaires photovoltaïques et thermiques qui fourniront de l’énergie à des serres bioclimatiques.
L’immeuble écologique du futur ne sera plus un consommateur d’énergie. Il devra également en produire. Autonomes en eau et en électricité, les bâtiments de demain seront à énergie positive. 


Distingués par le label BEPOS (Bâtiment à Énergie Positive), certains de ces immeubles, déjà sortis de terre, utilisent les panneaux photovoltaïques, la géothermie et la production d’hydrogène pour produire suffisamment d’énergie pour subvenir aux besoins des occupants. 
Et la nuit, lorsqu’elles ne seront pas utilisées, les batteries des voitures électriques, qui représentent l’automobile de demain, pourront également servir à alimenter les équipements de l’immeuble.


Les immeubles écologiques du futur seront-ils connectés ?


Green building et smart building sont deux concepts complémentaires. Pour imaginer les logements écologiques de demain, il faut tenir compte des avancées technologiques qui permettent de rendre l’habitat plus intelligent. 


L’un des enjeux de la domotique consiste justement à assister l’humain pour l’aider à consommer le moins d’énergie possible. Certains appareils, qui existent déjà sur le marché, servent à contrôler à distance l’éclairage, la température du logement ou l’arrosage du jardin. Intuitifs, les immeubles écologiques du futur seront, par exemple, capables de détecter la présence des occupants pour leur permettre de réduire leur consommation d’électricité. De nouveaux équipements créeront également des automatismes pour adapter la consommation énergétique aux usages et aux saisons.